Dans la continuité du premier opus livré l’année passée, Frédéric Fleury nous propose une fois de plus de façon apparemment simple et désinvolte ce qui s’inscrit déjà comme un parfait manuel du ratage. Ce récit décousu, formé de petites scénettes acides, de strips verticaux succulents, se permet d’aborder avec humour, et c’est là sa force, des sujets parfois difficile.
La mécanique Fleury prend comme point de départ les souvenirs personnels, les évènements marquants de son existence qu’il fait ressurgir, dressés comme des étapes initiatiques universelles tel un premier flirt ou la découverte de son corps, des corps. Le développement qui s’opère sur la durée de l’album est une mise en perspective de nos propres expériences, la désinvolture et l’ironie propre à son humour nous permettent d’appréhender l’ensemble avec facilité mais non sans épaisseur.