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The end of the Fucking World

Par Charles Forsman

14,50 (Épuisé)

Alyssa aime James, James pense que, peut-être, il aime Alyssa. Grandir c’est difficile, spécialement lorsque qu’on est incompris des adultes et qu’on a l’impression d’être méprisé par le monde entier. Lassés de cette vie déprimante, les deux personnages de The End of the Fucking World entament la fin de leur adolescence par une longue fugue où ils vont se retrouver confrontés à des situations extrêmement critiques. Menacés par un dangereux gourou, poursuivis par la police, ils vont vivre un temps, la liberté et l’insouciance pour se voir brutalement rattrapés par une précarité d’une rare intensité.
Ce que ne sait pas Alyssa, c’est que James est un jeune sociopathe qui a passé son enfance à tuer toutes sortes d’animaux, grands ou petits pour le plaisir. Maintenant ses pulsions meurtrières se font de plus en plus présentes et difficiles à cacher. C’est d’ailleurs, à cause de cette déviance non contrôlée, combinée à une mauvaise rencontre qui va leur attirer des ennuis.

L’originalité de The End of the Fucking World réside dans le découpage et la composition des planches de Charles Forsman. Pour appuyer son histoire, l’ancrer dans des perceptions sensibles de la vie et pour attiser l’empathie, il va, à la manière d’un réalisateur de cinéma, jouer sur son esthétique et son écriture. L’histoire n’est d’ailleurs pas sans rappeler certains grands road-movies américains : Badlands, True Romance ou encore Sailor & Lula.
La narration à la première personne se construit autour d’une alternance entre le point de vue des deux protagonistes, qui changent d’un chapitre à l’autre, permettant ainsi aux lecteurs d’apprécier l’évolution de leurs sentiments. On retrouve aussi une économie certaine dans l’élaboration des dialogues et des décors qui se retrouvent réduits à leur strict minimum, évitant ainsi toute description inutile afin de ne pas altérer l’évidente fluidité de la lecture. Le style graphique, très épuré, joue sur cette fluidité et cette ambiance de malaise en installant une tension évidente entre naïveté et brutalité.
La violence physique comme psychologique s’immiscent progressivement, par bribes dans le récit, au fur et à mesure que les personnages dévoilent leur intimité, leur faiblesse et leur déviance.

Initialement prépublié sous la forme de petits fanzines entre septembre 2011 et févier 2013, The End of the Fucking World a connu un succès spectaculaire pour de la micro édition généralement destiné à une communauté de lecteurs restreint. Fort de cette belle première expérience, l’éditeur américain de référence, Fantagraphics, a décidé de les compiler en un seul volume. La version française, traduite par l’employé du Moi, sortira en octobre au même moment que sa grande sœur d’outre-Atlantique. Pour parfaire le bouillonnement d’intérêts porté à cette histoire, Netflix a adapté ce récit en mini-série.

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#Adolescence #Drame
  • octobre 2013
  • 168 pages - 18cm x 21cm cm
  • ISBN 978-2-930360-59-1

À propos de

Né en 1982, Charles Forsman a grandi à Mechanicsburg en Pennsylvanie. Après avoir abandonné l’école secondaire, il erre de petits boulots en petits boulots jusqu’à ce qu’il trouve un endroit où il se sente chez lui, le Center for Cartoon Studies, d’où il sort diplômé en 2008.

Il s’occupe d’une petite maison d’édition, Oily Comics, et continue à faire de la bande dessinée dans le Massachusetts. Avec son coup de crayon caractéristique, inspiré par Charles Schulz, il participe à la jeune garde de la bande dessinée indépendante américaine aux cotés de Sammy Harkham, Jordan Crane et Kevin Huizenga.

Extraits de The end of the Fucking World

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